Inclusion des enfants en situation de handicap, l’ANPDE se félicite du rapport du Haut Conseil de la famille, de l’enfance et de l’âge
Paris, le 29 août 2018 – Le Haut Conseil de la famille, de l’enfance et de l’âge (HCFEA) présente à la Ministre des Solidarités et de la Santé ce mercredi 29 août son rapport « Accueillir et scolariser les enfants en situation de handicap de la naissance à 6 ans et accompagner leur famille ». L’ANPDE, qui avait été auditionnée lors de l’élaboration de ce rapport, se félicite des propositions énoncées et notamment des 6 axes prioritairement identifiés par le HCFEA qui s’inscrivent dans la politique d’inclusion des enfants en situation de handicap dès leur plus jeune âge menées et défendues par l’ANPDE.
L’ANPDE rejoint le HCFEA sur les 6 axes prioritaires identifiés qui s’inscrivent pleinement dans ce que défend l’ANPDE concernant les modes d’accueil : un accueil pour tous, un parcours intégré de l’enfant jusqu’à l’école, et un appui aux professionnels de la petite enfance pour que l’accueil proposé soit réalisé par des professionnels ayant reçu une formation suffisante sur ces enjeux.
Il est également souligné par le HCFEA la nécessité de revoir les modes de financement. En revanche, la prime proposée pour les assistantes maternelles souhaitant se former à la prise en charge d’un enfant en situation de handicap peut toutefois questionner. Cette formation devrait en effet être intégrée à une formation obligatoire pour l’ensemble des assistantes maternelles afin de favoriser l’accueil de tous, et non pas soumis aux enjeux économiques. Cependant, concernant les financements des temps d’accueil, l’évolution préconisée par le HCFEA apparaît aujourd’hui nécessaire.
L’ANPDE souhaite à travers ce communiqué, faire part de son soutien concernant la proposition 9 d’un dispositif mobile d’appui et de ressources ou au minimum d’un référent « petite enfance et handicap ». Cette disposition permettrait d’offrir une réponse aux équipes en difficulté et de favoriser la réflexivité professionnelle par un regard extérieur à la structure. Les puéricultrices, avec leur formation transversale et leur connaissance du handicap, apparaissent comme des acteurs pertinents et incontournable pour cette mission.
Enfin, l’ANPDE alerte sur la proposition 21 demandant l’obligation de réalisation du bilan du 24ème mois pour l’inscription à l’école. Alors que le rapport indique que les médecins se disent peu formés aux bilans et évaluations de prévention précoce, et que le manque de temps médical est aujourd’hui un enjeu important de santé publique, une telle disposition en l’état semble peu réalisable. Cependant, un élargissement des compétences des professionnels paramédicaux, notamment dans le cadre des pratiques avancées, pourraient venir contribuer à l’effectivité de cette mesure qui est à maintenir sur le fond. De plus, les formulaires informatisés permettant une meilleure circulation des informations devraient pouvoir rentrer dans le dispositif du carnet de santé numérique afin d’obtenir un outil unique de suivi de l’enfant.
Alors que les EAJE peinent aujourd’hui à s’adjoindre une compétence médicale pourtant obligatoire, l’élargissement des compétences paramédicales est également un enjeu d’inclusion pour les enfants et leurs familles.