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Rapport Peyron "Pour sauver la PMI" - Vers une valorisation des actes de prévention des infirmières puéricultrices ?

Communiqué de presse

Rapport Peyron « Pour sauver la PMI »

Vers une valorisation des actes de prévention des infirmières puéricultrices ?

Paris, le 17 juin 2019 – Le mercredi 12 juin, à l’occasion des 44èmes Journées Nationales d’Etudes des Puéricultrices de l’ANPDE, la Députée Michèle Peyron, membre de la commission des Affaires Sociales à l’Assemblée Nationale est venue évoquer son rapport sur la PMI. Celui-ci a été présenté le jeudi 13 juin à la Ministre de la Santé et des Solidarités et à Adrien Taquet, Secrétaire d’État chargé de la protection de l’enfance, qui a pu annoncé le lendemain l’engagement du gouvernement sur ce sujet. A travers un constat « alarmant », la Députée Michèle Peyron propose 12 mesures fortes pour sauver la PMI. L’ANPDE se félicite de ces préconisations qui place la puéricultrice au cœur d’un dispositif qui vise à garantir l’avenir de la PMI. Les interventions lors de ces Journées Nationales d’Olivier Noblecourt, délégué interministériel à la prévention et à la lutte contre la pauvreté des enfants et des jeunes, et de Pierre-Yves Manchon, chef du bureau des familles et de la parentalité à la Direction Générale de la Cohésion Sociale, renforcent cette volonté de considérer la puéricultrice comme élément fondamental et référent en santé pour l’enfant et sa famille.

Assurer une couverture nationale de 100% des enfants en s’appuyant sur les infirmières puéricultrices

A la veille de la remise de son rapport à Agnès Buzyn, Michèle Peyron a tenu à venir esquisser les contours de ses propositions auprès des professionnels présents aux journées de l’ANPDE et rappeler l’importance des IPDE dans son plan de sauvetage de la PMI. Si le constat émis par la Députée s’agissant des problématiques de la PMI est dénoncé par l’ANPDE depuis de nombreuses années, il révèle de manière fidèle le désengagement des politiques de prévention et soulève les pistes de travail à engager rapidement.

Elle sollicite la mise en place d’un bilan de santé systématique pour tous les enfants de moyenne section. Cette mesure a pour objectif d’instaurer une mission préventive universelle à destination des enfants de 3–4 ans. Cette activité, ainsi que l’ensemble des actes de prévention des puéricultrices de PMI, doivent selon Michèle Peyron faire l’objet d’une cotation des actes de puéricultrices, accompagnée dans un premier temps par un fond national délégué aux Agences Régionales de Santé qui pourront contractualiser des objectifs de santé publique avec les départements. Un enjeu majeur alors que les actes des puéricultrices représentent 50 % de l’activité des PMI.

L’ANPDE soutient entièrement cette proposition portée de longue date et réaffirmée dans son Livre blanc. Michèle Peyron préconise également une harmonisation du contenu du bilan de santé en école maternelle (référentiel national) avec un redéploiement de temps des infirmières puéricultrices pour garantir et assurer une couverture nationale d’au moins 80 % des enfants d’ici 2022. L’ANPDE préconisait également dans son livre blanc de mettre en œuvre des indicateurs permettant de mieux identifier les besoins de terrains et accueille ainsi favorablement la proposition de création d’un « baromètre national et local des PMI » et du développement des évaluations de l’impact des PMI, auquel elle souhaite pouvoir apporter sa contribution pour identifier les indicateurs pertinents à prendre en compte et les méthodes d’évaluation appropriées.

Un protocole national de coopération sera mis en œuvre dès 2020

Adrien Taquet, Secrétaire d’État chargé de la protection de l’enfance, a affirmé dans son discours du 14 juin à la PMI d’Argenteuil qu’un protocole national de coopération médecin-infirmières puéricultrices sera porté et mis en œuvre dans le cadre de la prochaine loi de financement de la sécurité sociale. Il s’agit d’un premier pas important vers une réelle valorisation des compétences des professionnels de la spécialité, répondant aux enjeux et aux besoins du terrain.

L’ANPDE soutient ces propositions qui permettront de limiter les trop grandes disparités départementales existantes et se tient à la disposition du Ministère pour débuter ces travaux, aussi bien sur l’harmonisation des pratiques que sur la conception du protocole de coopération national.

La visite à domicile (VAD) a été identifiée comme le moyen le plus pertinent pour accompagner l'enfant et sa famille dans leur environnement. Tout en gardant le caractère universel de la PMI, cet accompagnement individualisé devrait permettre de renforcer le soutien des familles révélant des vulnérabilités. C'est en s'appuyant sur "les bonnes pratiques" des puéricultrices que cet axe devra être développé.

Enfin, Adrien Taquet a également exprimé dans son discours le souhait d’une nouvelle dénomination de la PMI : un souhait exprimé dans le Livre blanc de l’ANPDE en 2018 et devenu aujourd’hui porteur de sens.

Comme l’indique en conclusion le rapport de Michèle Peyron, l’ensemble des mesures préconisées correspondent, au final, à un investissement de 0,045€ par enfant. Des propositions réalistes donc et aujourd’hui plus que nécessaires.

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A propos de l’ANPDE

Créée en 1949, l’Association Nationale des Puéricultrices(teurs) Diplômé(e)s et des Etudiants (ANPDE) est l’unique association qui défend et rassemble les professionnels de la spécialité de puéricultrice. Forte de ses 2000 adhérents, elle vise à promouvoir une politique de santé ambitieuse pour les quelque 13 millions d’enfants, et à défendre leur intérêt et celui de leur famille. Elle représente les 20 000 professionnels diplômés de la spécialité et les étudiants dans les instances officielles permettant ainsi l’évolution de la profession et la reconnaissance de la plus-value de la puéricultrice. L’ANPDE contribue, en outre, au développement professionnel en organisant des formations DPC et un congrès annuel de haute valeur scientifique.