Déclaration liminaire de l’ ANPDE - Haut Conseil des Professions Paramédicales - 07.01.2020
Des conditions toujours plus difficiles pour les étudiants IPDE
Paris, le 07 janvier 2020
Depuis plus de deux ans maintenant, la mission interministérielle portant sur l’universitarisation des professions en santé a très largement priorisée l’intégration des formations en soins infirmiers au sein de l’université, par notamment le dispositif Parcours Sup. En revanche, les dossiers relatifs à la spécialité des IPDE restent à la marge et sans aucune avancée majeure.
La réingénierie de la formation IPDE dont les travaux ont débuté il y a plus de 10 ans, et dont la énième reprise a eu lieu le 21 mars 2017, est à l’arrêt. Pourtant, l’ANPDE en collaboration avec les écoles a réalisé des maquettes de formation s’intégrant selon les impératifs universitaires et les évolutions des formations, notamment concernant la pratique avancée. Nos programmes de formation datent de 1983 ! Dans un système de santé et de formation en constante évolution, il est inconcevable de former les futures générations d’IPDE sans en adapter les formations. Ce blocage pénalise également les infirmiers qui n’ont aujourd’hui aucune possibilité d’accès à la spécialité par V.A.E. ni de reconnaissance de leur expérience acquise sur le terrain. Aussi, nous demandons urgemment une reprise de cette réingénierie.
Les étudiants IPDE à l’écart
Par ailleurs, nous attirons votre attention sur les conditions actuelles difficiles d’apprentissage des IPDE. Aujourd’hui, la qualité de vie des étudiants est une priorité et cela sans distinction d’étudiants. La création du Centre National d’Appui et les ambitieux projets en sont la traduction.
Pourtant, les étudiants IPDE souffrent encore de conditions inadmissibles s’agissant notamment pour les stages, de l’inexistence d’indemnités de stage et d’indemnité de frais kilométriques ou encore de l’exclusion des services et avantages liés aux cursus universitaires. Ajoutons à cela la prise en charge, par l’étudiant lui-même, des coûts de la formation à plus de 50%. En moyenne, les coûts pédagogiques restant à la charge de l’étudiant s’élèvent à plus de 8000 euros pour l’année, sans compter les frais de logement, de bouche, etc.... Inévitablement, les inégalités se creusent.
L’absence de réponse depuis toutes ces années sont aujourd’hui, pour les professionnels et étudiants, une marque de mépris inacceptable.