Déclaration liminaire de l’ ANPDE - Haut Conseil des Professions Paramédicales - 16.11.2020
Les infirmières/iers puéricultrices/teurs, les étudiants, les grands oubliés, des conditions toujours plus difficiles pour les étudiants en puériculture
Paris le 16 novembre 2020.
Déclaration liminaire
Au plus fort de la crise, nous sommes de nouveau confrontés à une problématique humaine en forte tension dans les établissements de santé. Celle-ci contraint une gestion complexe des étudiants et notamment les étudiantes Infirmières (iers) Puéricultrices(teurs) Diplômées (és) d’Etat (IPDE). Elle interroge quant à la continuité de formation des étudiant.e.s et in fine leur diplomation. Nous sommes aujourd’hui sollicités par un grand nombre d’étudiant.e.s en formation puéricultrice.teur qui sont appelés en renfort des personnels soignants, et pour qui, la formation est à l’arrêt.
Aussi, et par cette déclaration, nous souhaitons alerter sur le problème d’équité du suivi des formations dans les écoles de puériculture à l’échelle nationale, afin de garantir des éléments de réponses communs à tous les étudiant.e.s qui se trouvent aujourd’hui dans des situations hétérogènes selon les régions.
Chacun d’entre nous, et à fortiori les étudiant.e.s, comprenons la nécessité de renforcer les équipes dans les établissements. Nous aimerions, cependant, que ce renfort soit organisé nationalement afin d’éviter de mettre en difficulté les étudiant.e.s sur certains territoires.
De fait, nous souhaitons :
Proposer la mise en place d'un cadrage national s’agissant des contrats en CDD et de leur rémunération. Nous souhaitons aussi remettre en question la légitimité de ces CDD comme « validant » une période de stage, sachant que ces vacations sont réalisées en service adultes pour des étudiant.e.s infirmier.e.s, censé.e.s se spécialiser en pédiatrie.
Garantir une organisation qui permettra d’optimiser l’utilisation des compétences des puéricultrices de manière efficiente. En outre, les professionnels spécialisés en puériculture doivent être priorisés dans les secteurs de l’enfance et de la jeunesse.
Par ailleurs, nous rappelons également que lors de la première vague comme pour la deuxième vague de la pandémie, de très nombreux IPDE se sont portés volontaires pour réintégrer l’hôpital et renforcer les équipes hospitalières.
Le site « renfort solidarité » du Ministère des Solidarités et de la Santé invite à s’inscrire dans cette démarche citoyenne de renfort. Cependant, il nous est impossible de nous inscrire car notre profession n’est pas référencée dans la liste des professionnels de santé. Au-delà de ce que nous pourrions considérer comme un oubli involontaire, malgré tout maladroit, il exprime néanmoins la considération portée à l’endroit des quelque 21 000 IPDE qui exercent au quotidien pour la santé et les soins aux enfants ainsi que l’accompagnement des parents.
Au-delà du manque de considération à l’égard de notre métier, de cette absence de reconnaissance de nos compétences et de notre expertise dans le rapport des 1000 premiers jours, cette omission est inacceptable et condamnée par les IPDE.