Et si demain, il n’y avait plus d’infirmière puéricultrice ?

Imaginez un pays où, chaque jour, plus de 7 bébés meurent.

Un pays qui serait le mauvais élève de la mortalité infantile…
N’imaginez plus. Vous y êtes.
La France. 2025.
Un pays qui laisse mourir ses bébés en silence.
Un pays qui regarde les chiffres de la mortalité infantile grimper… et détourne les yeux.
Comment en sommes-nous arrivés à ce niveau d’indifférence ?

Soyons claires : 

Un monde sans infirmière puéricultrice, c’est un monde dangereux, aveugle et profondément injuste.
Un monde où un nourrisson décède parce que personne ne savait calculer la bonne dose, simplement parce qu’un enfant n’est pas un adulte en miniature.
Un monde où une mère et un père angoissés restent seuls avec leurs doutes et leur bébé qui pleure jour et nuit, sans personne pour leur dire : "C’est normal. Vous allez y arriver. Je suis là."

Soyons claires : 

Ce monde-là, on ne le redoute plus - On l’a créé !

En partie en sacrifiant une profession clé : celle d’infirmière puéricultrice. À force d’ignorance, de mépris, de choix politiques absurdes, on est en train de saborder la spécialité d’infirmière puéricultrice.

Pourquoi ? Parce que ce n’est pas rentable. Parce que la prévention ne fait pas gagner d’élections !

Mais ces femmes et ces hommes, ces professionnel.les de l’ombre, sauvent des vies, tous les jours, et construisent le monde de demain.

Soyons claires : 

Ce métier n’est pas un gadget.
Il a été créé juste après la Seconde Guerre mondiale, quand les bébés mouraient par milliers.
On a voulu les sauver. Alors on a formé ces femmes du soin au regard juste, aux gestes précis, à l’écoute active. Des visionnaires.
Et cela a fonctionné. La mortalité infantile a chuté. Des vies ont été préservées. Des familles ont été accompagnées.

Et aujourd’hui ?
La mortalité infantile augmente à nouveau…

Malgré cela, on laisse cette profession s’éteindre à petit feu.

On coupe les financements.
On ignore. On méprise. On efface.

Soyons claires :

Un monde sans infirmière puéricultrice, c’est un monde où les bébés meurent.
Où les parents perdent pied.
Où les troubles passent inaperçus.
Où les enfants cassent… avant même d’avoir pu se construire.

Dites-le clairement, messieurs-dames les décideurs :
"Nous avons choisi de ne plus investir dans la prévention infantile, dans la santé des enfants." "Nous préférons mettre l’argent ailleurs."
Allez-y. Dites-le.
Dites-le à ces parents que leur enfant est mort d’une erreur évitable.
Parce qu’il n’y avait plus personne pour écouter, pour repérer, pour informer, pour guider, pour soigner, tout simplement.

Soyons claires :

Sans infirmière puéricultrice, qui pour évoquer, alerter, sensibiliser sur le syndrome du bébé secoué, sur la mort inattendue du nourrisson ?
Qui pour repérer les écarts de développement, les troubles moteurs ou du langage, les handicaps silencieux, les problèmes de santé passés sous les radars ?
Alors oui, vous allez nous dire : "Mais vous n’êtes pas les seules sur le terrain."
C’est vrai.

Mais nous y sommes. Et nous savons faire.

Nous ne sommes pas les seules, certes, mais nous sommes essentielles.
Et à force de l’oublier, vous risquez d’éteindre une des seules lumières encore allumées pour prévenir l’irréparable. Il va finir par faire très sombre chez nous !

Soyons claires : 

Sans infirmière puéricultrice, plus personne ne détecte les violences, les détresses familiales.
Et tout ce qui aurait pu être évité… ne l’est plus.

On vous parle d’enfants poignardés à 14 ans à la sortie du collège.
Vous croyez que ça tombe du ciel ?
Non. C’est le résultat d’une prévention abandonnée.
De parents isolés, d’enfants qu’on a cessé de regarder.

Qu’est-ce qu’on a loupé pour en arriver là ? Très probablement l’essentiel !

Soyons claires : 

Les adultes de demain ne se créent pas dans les grandes réunions politiques, mais sur le terrain. 

Là où on entend les pleurs. Là où on écoute les silences.
Là où un simple regard peut tout changer.

Soyons claires : 

Nous en avons assez.
Assez de crier sans être entendues.
Assez que les décisions se prennent loin du terrain, loin des bébés.
Peut-être qu’on nous ignore parce que nous sommes trop gentilles. Trop calmes. Trop douces. Trop discrètes. Trop attentionnées. 

Alors aujourd’hui, stop. L’enjeu est trop grand.

Nous ne voulons plus être les gentilles.
Parce que pendant que nous nous taisons, des enfants se perdent.
Des familles se brisent.
Et des bébés meurent.

Soyons claires :

Les perdants d’aujourd’hui sont les adultes de demain.

Messieurs, mesdames les décideurs : vous avez eu le pouvoir de changer les choses.
Et cela ne marche pas !
Alors, laissez-nous faire.
Faites confiance au terrain, la vérité vient du terrain. Elle vient toujours du terrain !

Soyons claires : 

Un monde sans infirmière puéricultrice, c’est un monde qui soigne trop tard.
Un monde qui ne protège plus. Un monde qui pleure ses enfants après coup.
Un monde sans avenir.

Alors, réveillez-vous ! Ou assumez.

Sinon, on peut toujours faire ce qu’on sait trop bien faire :
Créer un groupe de travail.
Organiser des réunions.
Écrire un rapport bien ficelé, qu’on rangera dans un tiroir.
Mais soyons clairs : dans 20 ans, il sera trop tard.

Alors, on fait quoi maintenant pour préparer l’avenir ?

A propos de l’ANPDE - Créée en 1949, l’Association Nationale des Puéricultrices(teurs) Diplômé(e)s et des Etudiants (ANPDE) est la première association qui défend et rassemble les professionnels de la spécialité de puéricultrice. Elle vise à promouvoir une politique de santé ambitieuse pour les quelque 13 millions d’enfants, et à défendre leur intérêt et celui de leur famille. Elle représente les 20 000 professionnels diplômés de la spécialité et les étudiants dans les instances officielles, permettant ainsi l’évolution de la profession et la reconnaissance de la plus-value de la puéricultrice.

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Estelle Ledon