Interview Hospimedia / ANPDE - "74% des puériculteurs hospitaliers considèrent que leurs compétences ne sont pas reconnues"

"74% des puériculteurs hospitaliers considèrent que leurs compétences ne sont pas reconnues"

Publié le 12/06/18 - HOSPIMEDIA

L'Association nationale des puériculteurs diplômés et des étudiants organise ses journées d'études jusqu'au 15 juin. Universitarisation, réingénierie, pratique avancée... L'actualité de la profession, c'est aussi une qualité de vie au travail en berne et un grand besoin de reconnaissance. Explications avec le président de l'ANPDE, Charles Eury.

Hospimedia : "Les journées d'études de l'ANPDE se tiennent jusqu'au 15 juin à La Rochelle (Charente-Maritime), vous y présenterez le résultat d'une enquête menée en avril sur les aspirations des puériculteurs (lire notre article), pourquoi une telle enquête ?

Charles Eury : Aujourd'hui au niveau de la profession et de la spécialité de puériculture, le Gouvernement a vraiment changé de paradigme, avec une forte volonté d'axer les choses sur la prévention. On le voit notamment dans le cadre de la nouvelle stratégie nationale de santé avec des éléments très importants tels que la structuration de la prise en charge de l'enfant et, plus largement, la création d'un réel parcours de santé de l'enfant. Les puériculteurs sont au cœur de ces actions et sont de réels acteurs de santé publique. C'est une profession transversale, sur l'hospitalier et sur l'extra-hospitalier, elle a donc un rôle à jouer. Nous voulions voir sur le terrain comment ces professionnels vivent leur travail et la prise en compte de leurs compétences.

"65% des puériculteurs considèrent que leur qualité de vie au travail s'est dégradée ces dernières années."

H. : Pouvez-vous nous donner quelques pistes sur les résultats de cette étude ?

C. E. : L'un des premiers éléments, sur plus de 3 000 répondants, est que 65% des puériculteurs considèrent que leur qualité de vie au travail s'est dégradée ces dernières années. Une situation encore plus inquiétante chez les hospitaliers. Ils sont 74% à considérer que leurs compétences ne sont pas reconnues et valorisées, aussi bien par le corps médical que les directions, et que leur qualité de vie au travail s'est dégradée. C'est dans ce secteur que les chiffres sont les plus élevés.
 

Repère

La France compte 20 699 puériculteurs selon une étude de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) datée de 2016. Un peu moins de 60% d'entre eux sont des hospitaliers.

H. : Vous vous attendiez à de tels résultats ?

C. E. : Oui, on voit bien aujourd'hui que les conditions de travail à l'hôpital sont difficiles et se dégradent pour toutes les professions. Par contre, 74% des puériculteurs qui ne se sentent pas reconnus, cela pose question. On sait bien que la reconnaissance est un facteur clé de la qualité de vie au travail. Et revaloriser les compétences, cela ne passe pas que par la voie budgétaire. Cela peut être amélioré directement sur le terrain en utilisant les compétences de leur formation. C'est donc pour nous un résultat qui pose question.

H. : Revaloriser les compétences des puériculteurs, c'est justement l'un des enjeux de la réingénierie du diplôme, où en est-on aujourd'hui ?

C.E. : Nous avons eu ce 11 juin la dernière réunion avec la DGOS où nous avons quasiment finalisé l'ensemble des référentiels et principalement le référentiel de formation. Notre priorité, c'est vraiment la finalisation de la réingenierie dans le courant de ce semestre 2018, pour pouvoir ensuite mettre en œuvre le nouveau référentiel à la rentrée 2019. Nous, ce que nous souhaitons, c'est de pouvoir avancer rapidement pour finaliser les textes. Le nouvel arrêté de formation ouvrira de nouvelles possibilités qui vont de pair avec l'universitarisation : à savoir la mise en place d'une formation en alternance, une formation professionnelle, plus de démocratie étudiantes, avec plus d'investissement des étudiants dans l'organisation de leur formation... Ce sont des propositions portées par l'ANDPE. Nous sommes donc pour l'instant dans l'attente d'un retour pour pouvoir finaliser ces éléments si possible en concertation avec l'ensemble des acteurs, y compris l'enseignement supérieur.

"Avec l'ANPDE, nous souhaitons une réelle collaboration avec l'université, un travail en coopération et pas juste avoir des enseignants chercheurs qui viennent dispenser quelques cours par rapport à un référentiel qu'on aurait établi de notre côté."

H. : Cette réingénierie va poser aussi la question de l'avancée du processus d'universitarisation...

C. E. : Vont en effet se poser ensuite les questions de l'intégration à l'université, de la prise en charge financière par les régions et toutes ces questions concrètes à traiter. Avec l'ANPDE, nous souhaitons une réelle collaboration avec l'université, un travail en coopération et pas juste le fait d'avoir des enseignants chercheurs qui viennent dispenser quelques cours par rapport à un référentiel qu'on aurait établi de notre côté. Nous souhaitons vraiment que tout cela se fasse ensemble.

H. : Parmi toutes ces réformes en cours, quelles sont les priorités portées par votre association ?

C. E. : La priorité pour l'ANPDE ? La démocratie étudiante et le fait d'impliquer davantage les étudiants dans leur formation. Le fait de passer d'une année de formation à deux années universitaires, cela laisse plus de temps pour s'intégrer vraiment dans une formation et dans un corps professionnel. Et donc nous aimerions les aider à vraiment intervenir sur le déroulé de leur formation et sur les modalités, cela me paraît important. Il y a aussi la question de l'enseignement et des personnes qui vont porter cet enseignement sur le terrain, avec les nouvelles modalités que cela peut impliquer. L'important est de conserver la part du terrain et des professionnels, avec des enseignants qui seront, par exemple, les enseignants actuels qui ont une expérience de terrain comme puériculteur et, je le répète, de la mixité avec les universitaires.

"Le puériculteur est un atout pour le système de santé et contre les déserts médicaux."

H. : Lors des journées d'études du Comité d'entente des formations infirmières et cadres (Cefiec), certains représentants de la formation se sont montrés frileux quant à la coopération avec les universitaires (lire notre article), la mixité est-elle compliquée à mettre en place ?

C. E. : Non je ne pense pas que ce soit compliqué, je pense qu'il y a des bonnes volontés des deux côtés. Mais si l'on veut que tout se passe bien, il doit y avoir des temps de réflexion communs pour poser les choses, discuter en profondeur. Et pour le moment nous n'avons pas eu l'occasion d'aborder tous ensemble les modalités concrètes. Je pense que si nous réussissons à avoir ces moments pour en parler et les réunions nécessaires, cela pourra se faire correctement.

H. : Au-delà de ces réformes qui visent à revaloriser leurs compétences, dans le système de santé de demain, quelle est la place des puériculteurs ?

C. E. : Aujourd'hui, avec les enjeux de santé publique que l'on rencontre, ce serait incompréhensible de ne pas mobiliser les compétences des puériculteurs sur le terrain. Le puériculteur est un échelon intermédiaire entre l'infirmier, qui acquiert peu voire pas de compétences en pédiatrie, et le médecin généraliste, voire le pédiatre. Le puériculteur a vraiment une formation spécifique chez les enfants. Il est une compétence à mobiliser pour avoir un système de santé plus fluide. La structuration du parcours de santé de l'enfant n'existe quasiment pas aujourd'hui. Il y a déjà au niveau territorial de fortes disparités mais en plus le parcours n'est toujours pas coordonné. Plus que de défendre la spécialité, nous demandons d'ailleurs plus largement des formations spécifiques et adaptées pour s'occuper des enfants.

"L'idée que nous portons : aller plus loin dans la compétence infirmière en valorisant celles des puériculteurs. Nous allons proposer un livre blanc de l'ANPDE qui contiendra des propositions très concrètes."

H. : Ils ont donc un rôle à jouer dans le plan d'égal accès aux soins ?

C.E. : Bien sûr ! Et pas seulement à l'hôpital. Valoriser un exercice libéral pour les puériculteurs, c'est aussi rentrer dans plus d'efficience pour le système de santé et reconnaître la spécificité des soins à l'enfant et de son parcours. Ce sont des propositions que nous avons portées dans le cadre de la concertation sur le plan d'accès aux soins. La stratégie nationale de santé est parue mais aussi le plan priorité prévention, qui a été officialisé et dans lequel on parle de mettre en place un parcours de santé pour les 0-6 ans ainsi qu'une consultation médicale pour les moins de 6 ans. C'est évidemment, ce que l'on porte. Faire tout cela sans mobiliser les puériculteurs ne me paraîtrait pas très cohérent. Le puériculteur est un atout pour le système de santé et contre les déserts médicaux.

H. : Vous portez aussi des propositions sur l'exclusivité des actes...

C. E. : L'idée que nous portons : aller plus loin dans la compétence infirmière en valorisant celle des puériculteurs. Nous allons proposer un livre blanc de l'ANPDE qui contiendra des propositions très concrètes. Sur les actes exclusifs mais pas seulement. L'ambition est plus largement de faire évoluer l'exercice professionnel et de proposer une offre de soins de qualité pour l'enfant. L'an dernier, en étant présente à nos journées — l'un de ses premiers déplacements —, Agnès Buzyn, la ministre des Solidarités et de la Santé, a rappelé l'attention portée à la santé de l'enfant. Nous lui avions alors déjà rédigé des propositions. Nous allons donc en présenter de nouvelles dans une optique de santé publique. On sent la mobilisation du Gouvernement sur ces questions. Maintenant, il faut que cela sorte en mobilisant les compétences sur le terrain. Quelles seront les modalités des annonces faites ? Nous sommes confiants mais, dans le concret, il faudra que cela se fasse avec l'ensemble des professionnels."
 

Pratique avancée et spécialités infirmières

Cécile Courrèges, directrice générale de l'offre de soins (DGOS), a indiqué que la possibilité de pratique avancée pour les spécialités infirmières interviendrait dans un second temps (lire notre interview). "Nous aurions évidemment préféré que ça se fasse plus vite", reconnaît Charles Eury. "Mais cela va finir par se mettre en place. Sur la question de la pratique avancée, nous pensons qu'il doit y avoir nécessairement une articulation avec les spécialités, ce n'est pas cohérent qu'elles soient totalement exclues. Nous aimerions aussi pouvoir envisager la poursuite du cursus. Certains puériculteurs pourraient aller plus loin dans leur activité, au sein de leur secteur professionnel, avec de la pratique avancée."

Propos recueillis par Clémence Nayrac

http://abonnes.hospimedia.fr/interviews/20180612-charles-eury-president-de-74-des-puericulteurs-hospitaliers

 

Clôture des 43èmes JNE de l'ANPDE à La Rochelle

Vous avez été plus de 800 congressistes à participer à nos 43èmes Journées Nationales d'Etudes qui se sont déroulées du 13 au 15 juin 2018 à La Rochelle. 

MERCI !

Encore une fois cette année vous avez démontré votre engouement pour cet événement riche aussi bien en contenu qu'en moment d'échanges qui contribuent à nos Journées. Nous avons aussi enregistré un nombre important d'adhésions, primordiales pour nous permettre de continuer à vous représenter.

Nous avons, durant ces JNE, publié de nombreuses vidéos afin de saisir les moments forts, que vous pouvez retrouver sur le Facebook de l'ANPDE.... D'autres sont encore à venir ! Les congressistes pourront bientôt retrouver l'intégralité des séances plénières en vidéo sur le site CERC TV, vous recevrez vos accès individuels par mail.

N'oubliez pas de donner votre avis en ligne sur ces 43èmes JNE, pour nous permettre de toujours mieux répondre à vos attentes chaque année.

Nous vous attendons désormais nombreux pour les 44èmes JNE qui se dérouleront du 12 au 14 juin 2019 à Bordeaux.


Un événement et des journées exceptionnels puisque nous fêterons les 70 ans de l'ANPDE !

 

Vous souhaitez vous aussi présenter votre expérience de terrain, vos travaux, partager votre expérience ?

Vous pouvez dès à présent proposer votre communication en atelier, en séance parallèle ou votre poster scientifique pour les JNE 2019 ! Vous avez jusqu'au 4 décembre.

JNE2018Guest User
COMMUNICATION PAR POSTER SCIENTIFIQUE JNE 2019

L’objectif de la communication par poster lors des 44èmes Journées Nationales d’Etudes des Puéricultrices, organisées par l’ANPDE, est de promouvoir des travaux de recherche individuels ou d’équipe, concernant un thème lié à une pratique ou à une activité de la profession de puéricultrice.

A titre d’exemples, il donne la possibilité de présenter :

  • Des travaux de recherche universitaire, dans le cadre d’un Master ou d’un Doctorat
  • Des projets d’équipes pluridisciplinaires
  • Des actions d’analyse de pratiques professionnelles (ex : certification, audits, EPP…)

Le poster devra être imprimé par vos soins et répondre aux normes de présentation des posters scientifiques. Vous pouvez consulter à ce titre les normes de présentation établies par l’Académie des Sciences Infirmières (cf. Annexe 2).

Lorsqu’un auteur ou un groupe d’auteurs présentent une proposition de communication par poster, il(s) s’engage(nt) à s’inscrire aux 44èmes Journées Nationales d’Etudes des Puéricultrices et à être présent, afin de présenter son travail au jury, ainsi que lors de la présentation et remise des prix en plénière.
L’ANPDE précise qu’aucun frais (inscription, hôtelier, déplacements, impression et/ou acheminement de poster) ne sera pris en charge. Le ou les auteur(s) doivent s’organiser au préalable pour couvrir les frais liés à la participation au congrès, qui leur permettra une visibilité scientifique.

PROCÉDURE DE PRÉSENTATION ET DE SÉLECTION DES RÉSUMÉS

  • Télécharger et remplir l’annexe 1
  • Adresser ce document par mail, avant le 15 février 2019, au format Word, à l’adresse : conseil-scientifique@anpde.asso.fr
  • Le conseil scientifique de l’ANPDE évaluera les propositions de communication
  • Une notification d’acceptation, de demande de précisions ou de modifications ou de refus sera adressée à tous les auteurs de proposition de communication fin mars
  • Si votre candidature est retenue, envoyer si possible le poster par mail en même temps que le document, sinon au plus tard le 31 mai 2019

Vous pouvez également télécharger cet appel à communication par poster scientifique en cliquant ici.

Critères d’évaluation : intérêt professionnel, intérêt multidisciplinaire, intérêt scientifique, objectif(s), méthode, résultats pour les enfants, leur famille et/ou la population, forme (Cf annexe 2).

PRIX DU MEILLEUR POSTER

Un jury évaluera les posters qui seront affichés pendant les 44èmes Journées Nationales d’Etudes des Puéricultrices, ainsi que la qualité des échanges avec les auteurs durant un temps dédié du congrès. A l’issue de cette évaluation, deux prix seront décernés : le prix du conseil scientifique et le prix du public.

DROITS DE PUBLICATION

Les intervenants sélectionnés cèdent explicitement leurs droits d’utilisation de leur abstract à l’ANPDE pour ses publications papiers ou électroniques en lien avec les 44èmes Journées Nationales d’Etudes des Puéricultrices. L’utilisation du logo ANPDE est réservée à l’association et est soumise à autorisation préalable.

Partenariat ANPDE / Gynger

Nous sommes ravis de vous annoncer un nouveau partenariat pour l'ANPDE avec Gynger, L'autre info sur la famille, l'enfance et l'éducation. Les adhérents ANPDE peuvent désormais bénéficier d'un tarif partenaire pour accéder à l'intégralité du contenu, 10€/an au lieu de 42€/an. Des articles sur la spécialité de puéricultrice sont à venir ! Ils seront tous consultables sur https://www.gynger.fr/anpde/

Le tarif adhérent est accessible au moment de l'adhésion ou bien en nous contactant directement à secretariat@anpde.asso.fr

 

ActuGuest User
Assemblée générale ordinaire

Cher(ère) adhérent(e),

La prochaine Assemblée Générale Ordinaire de l'ANPDE se tiendra le :
Mercredi 13 juin 2018 à 13h00
Espace Encan
Amphithéâtre
Quai Louis Prunier
17000 La Rochelle


L'ordre du jour sera le suivant :

- Exposé et approbation du rapport moral sur l'exercice 2017
- Exposé et approbation des comptes de l'exercice 2017
- Approbation des tarifs des cotisations pour l'exercice 2019
- Questions diverses.

Vous pouvez consulter dès à présent :

Les convocations vous ont été envoyées par mail (ou courrier si absence de mail). Si vous ne l'avez pas reçu merci de nous contacter.

Nouveau site en ligne

Notre nouveau site internet est désormais en ligne !

Mis à jour, il vous permet désormais de faire des dons en ligne, et prochainement de vous inscrire directement en ligne à nos formations. D'autres fonctionnalités sont à venir au fur et à mesure, en attendant n'hésitez pas à le visiter toujours à la même adresse : www.anpde.asso.fr :)

ActuGuest User
Retour sur le séminaire de Janvier 2018

Cette année les membres du conseil d’administration de l’ANPDE se sont réunis à Nantes les 26, 27 et 28 janvier 2018. L’occasion pour les administrateurs de travailler en groupes sur un nouveau projet associatif (nous vous en reparlerons très bientôt), sur la réingénierie du diplôme d’Etat de Puéricultrice, sur la pratique avancée, d’échanger sur les actualités et d’avancer sur l’organisation des Journées Nationales d’Etude.

Nous avons eu le plaisir d'accueillir une nouvelle  déléguée régionale pour les Hauts-de-France, Cécile DELCOURT.

Cécile DELCOURT est infirmière puéricultrice depuis 2014 avec un une expérience significative comme infirmière de l'éducation nationale. Durant sa carrière professionnelle elle a eu l’opportunité d’exercer en crèche, en PMI, en milieu scolaire et en hospitalier.

Nous lui souhaitons la bienvenue, et lui souhaitons de dynamiser cette belle région qui accueille de nombreuses puéricultrices.

Le conseil d’administration de l’ANPDE a également eu le plaisir d’accueillir les deux nouvelles administratrices étudiantes Mélanie FEITOR et Rabbéa SEFFOUHI. Leurs missions seront pour l’année 2018, de représenter les étudiants de la spécialité au sein du conseil d’administration et auprès des grandes instances.

 

Nous les remercions pour leur engagement et leur souhaitons la bienvenue au sein du CA.

Réingénierie : report en 2019 ?

Lors de la réunion du haut conseil des professions paramédicales du 29/01/2018, Charles Eury, président de l’ANPDE, a tenu à rappeler l’inquiétude de l’ANPDE ainsi que celle des écoles quant à l’avancée des travaux portant sur la réingénierie de la formation des infirmières puéricultrices. A l’issue de la dernière réunion du groupe de travail le 25 janvier, la DGOS semblait indiquer que la rentrée 2018 se ferait sur la base du programme actuel.

L’ANPDE a donc demandé à la DGOS de se positionner pour garantir une mise en place du nouveau dispositif pour la rentrée 2019, précisant en outre que les délais étaient dorénavant largement suffisant. A cette question, la DGOS a reconnu un manque de lisibilité sans pour autant exprimer de garantie à ce jour.

Retrouvez également l'article des Pros de la Petite Enfance à ce sujet ici.

HCPPcommission etudiante
Appel à candidature Conseil scientifique 2017

Vous êtes infirmier(e) puéricultrice(teur) et titulaire d'un master ou doctorat ? Vous êtes adhérent(e) à l'ANPDE ?

Logo-ANPDE_2014

Veuillez trouver ci-joint l'appel à candidature pour 2 membres délibératifs au conseil scientifique de l'ANPDE, titulaires d'un master au minimum.

Veillez également ci-joint la Déclaration Publique d'Intérêts.

 

Le dossier est à transmettre avant le 21 janvier 2018 par mail (anpde.secretaire.generale@gmail.com et anpde.secretaire.adjointe@gmail.com) et par courrier à l’adresse suivante :

ANPDE

A l’attention de Charles Eury, président de l’ANPDE

132, avenue du Général Leclerc

75014 PARIS

 

Plus d'informations sur conseil scientifique.

 

Vaccination et évolution du métier de l’infirmière puéricultrice, l’ANPDE fait des propositions

 

Communiqué de presse

Vaccination et évolution du métier de l’infirmière puéricultrice, l’ANPDE fait des propositions

Paris, le 5 décembre 2017 – Lors de la séance du 2 octobre 2017 du Haut Conseil des Professions Paramédicales, il a été proposé un arrêté modifiant la liste des personnes pouvant bénéficier de la vaccination antigrippale réalisée par un infirmier, sans prescription médicale, et hors primo-vaccination. Cette modification vise à se conformer aux recommandations du Haut Conseil de la Santé Publique et aux futures modifications du calendrier vaccinal. L’ANPDE avait alors proposé pour les enfants de 0 à 6 ans que les rappels du vaccin antigrippal soient réalisés par des infirmières. Proposition qui avait reçu un avis favorable du HCPP lors de cette séance.

Si l’ANPDE soutient l’élargissement des compétences vaccinales pour l’ensemble des infirmiers, elle rappelle néanmoins que ceux-ci ne bénéficient plus de formation spécifique en pédiatrie depuis 2009, comme l’a rappelé le défenseur des droits dans son dernier rapport de novembre 2017.

Aussi, l’ANPDE a proposé pour les enfants de 0 à 6 ans atteints des pathologies en question, que les rappels du vaccin anti-grippal soient réalisés par des infirmières puéricultrices, permettant ainsi aux enfants de bénéficier de cet élargissement des compétences tout en garantissant la sécurité des soins. Cette proposition a reçu un avis favorable du HCPP lors de la séance du 2 octobre.

Cependant, l’arrêté publié le 17 novembre n’a pas tenu compte du vote du HCPP et l’amendement proposé par l’ANPDE a été supprimé, sans aucune concertation. Pour autant, le ministère a souhaité maintenir la mention « adulte ». Alors même que le ministère reconnaît de ce fait que des compétences spécifiques sont nécessaires pour vacciner des enfants de cet âge, le choix a été fait de les exclure totalement de ce texte.

Aujourd’hui, le suivi des enfants de 0 à 6 ans est déjà réalisé par les infirmières puéricultrices, notamment en services de Protection Maternelle et Infantile. Les situations rencontrées sont de plus en plus complexes et rendent difficiles l’action des professionnels de santé, notamment par manque de moyens mais aussi d’une redéfinition claire des rôles de chacun. En effet, les IPDE sont les professionnelles les plus nombreuses en PMI, comparativement aux médecins et aux sages-femmes, et réalisent la majorité des consultations infantiles sous forme de permanences ou de visites à domicile. Ces permanences, en fonction des politiques locales, sont appelées consultations de puéricultrices et jouent un rôle majeur dans le suivi des familles et la prévention chez l’enfant de 0 à 6 ans.

La formation des IPDE est aujourd’hui en réingénierie. Le nouveau programme de formation, sur 2 ans, sera bientôt effectif et permettra une montée en compétences des IPDE. Ces compétences pourront-être exploitées pour faire face aux enjeux de santé publique de demain, notamment en termes de prévention et de désertification médicale. Cette montée en compétences est en corrélation avec la proposition de l’ANPDE pour que soient réalisés les rappels de vaccin antigrippal chez les enfants de 0 à 6 ans.

L’infirmière puéricultrice en poste avancé, une solution d’avenir dans la prise en charge de l’enfants

L’infirmière puéricultrice en « poste avancé » serait une des réponses à la problématique des déserts médicaux, en tous les cas pour la santé de l’enfant. En outre, la réponse à la pénurie de médecins peut trouver une solution en orientant l’infirmière puéricultrice en poste avancé médicalisé. Cependant, l’infirmière en poste avancé nécessite un transfert encadré de l’analyse et des conclusions cliniques du médecin. Le seul outil juridique permettant de s’orienter vers cette solution pour l’infirmière puéricultrice est la pratique avancée.

En effet, la loi sur la pratique avancée permet de constituer une infirmière puéricultrice en poste avancé en première ligne médicale sous la direction d’un médecin traitant ou en soins ambulatoire d’enfant sous la direction d’un médecin spécialiste. Enfin, la formation des infirmières puéricultrices constituerait une base socle métier scientifique permettant de construire sans difficulté une formation universitaire complémentaire conforme aux dispositions législatives de la pratique avancée.

Ainsi, ce métier intermédiaire permettrait de répondre aux besoins de notre société et pallier ainsi à la problématique de la désertification médicale et seconder les médecins dans leurs missions de santé publique. L’infirmière puéricultrice aurait alors les moyens nécessaires pour être un véritable allié dans la prévention et la promotion de la santé chez l’enfant.

A propos de l’ANPDE

Créée en 1949, l’Association Nationale des Puéricultrices(teurs) Diplômé(e)s et des Etudiants (ANPDE) est l’unique association qui défend et rassemble les professionnels de la spécialité de puéricultrice. Forte de ses 2000 adhérents, elle vise à promouvoir une politique de santé ambitieuse pour les quelque 13 millions d’enfants, et à défendre leur intérêt et celui de leur famille. Elle représente les 20 000 professionnels diplômés de la spécialité et les étudiants dans les instances officielles permettant ainsi l’évolution de la profession et la reconnaissance de la plus-value de la puéricultrice. L’ANPDE contribue, en outre, au développement professionnel en organisant des formations DPC et un congrès annuel de haute valeur scientifique.

Election des administrateurs étudiants

 

Chères étudiantes, Chers étudiants,

 

Nous souhaitons la bienvenue à Mélanie FEITOR et Rabéa SEFFOUHI, qui sont élues administratrices étudiantes pour l'année 2017-2018 !!!

 

Comme chaque année l’ANPDE lance l'élection pour élire les deux administrateurs étudiants de l’année 2017 – 2018 qui siègeront au conseil d'administration de l'ANPDE afin d'y représenter la voix des étudiants.

Tous les étudiants adhérents à l'ANPDE, seront sollicités par mail pour voter pour les deux administrateurs étudiants qu'ils souhaitent élire.

Les élections se dérouleront en ligne, entre le 11 décembre 2017 et le 7 janvier 2018, via le lien qui vous aura été adressé par mail. Vous trouverez ci-dessous les candidatures des cinq étudiants postulants.

 

  • BAUDELLE Chloé, école de l'APHP Paris

CV Chloé BAUDELLE

Lettre motivation Chloé BAUDELLE

 

  • DUBREUIL Pierre Romaric, école de Rabelais Paris

CV Pierre Romaric DUBREUIL

Lettre de motivation Romaric DUBREUIL

 

  • FEITOR Mélanie, école de Bordeaux

CV Mélanie FEITOR

Lettre motivation Mélanie FEITOR

 

  • MONARD Mélissa, école de Marseille

CV Mélissa MONARD

Lettre de motivation Mélissa MONARD

 

  • SEFFOUHI Rabéa, école de Grenoble

CV Rabéa SEFFOUHI

Lettre motivation Rabéa SEFFOUHI

ActuGuest User
30ème meeting du Réseau Européen des Associations d'Infirmières Pédiatriques

Les 18 et 19 octobre dernier s'est tenu le 30ème meeting de la Pediatric Nursing Association of Europe (PNAE) à Reykjavík en Islande

 

13 pays d’Europe étaient représentés, dont la France.

 

Nous avons assisté à diverses présentations des travaux effectués en Islande dont :

- l'étude menée auprès de famille affectées par la maladie chronique pour évaluer l'impact des pratiques avancées des infirmières pédiatriques dans le processus d'acceptation du diagnostic.

- une étude clinique sur le suivi des patients ayant survécu à un cancer dans leur enfance (1981)

- ainsi que le suivi des patients de néonatalogie à domicile.

 

Avant de nous faire visiter l’hôpital pédiatrique (en très grande partie financé et subventionné par la fondation Hringurinn), les collègues d'Islande ont fait le point sur les avancés dans leur programme d'étude des infirmières pédiatriques.

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous avons découvert le projet MOCHA Models Of Child Health Appraised mené par une équipe Irlandaise pour recenser les modèles de soins primaires de 30 pays et tenter de répondre à la question: "A quoi ressemblerait le modèle idéal?"

Le PNAE a ensuite travaillé à l'étude des pratiques de recrutement et de formation des infirmières pédiatriques dans les différents pays d'Europe, ce qui amené à formaliser le besoin d'établir une veille concernant l'état des pratiques avancées.

 

Pour finir, nous avons préparé le prochain congrès du PNAE qui se déroulera les 1er et 2 juin 2018 à Athènes.

Actu, PNAEGuest User
Enquête sur la qualité de vie des étudiantes puéricultrices

Communiqué de presse

La qualité de vie des étudiantes puéricultrices[1] se dégrade

Enquête sur la qualité de vie des étudiantes puéricultrices

Paris, le 4 septembre 2017 En ce jour de rentrée des classes, l’Association Nationale des Puéricultrices(-teurs) Diplômé(e)s et des Etudiants rappelle les résultats d’une enquête menée auprès des étudiantes puéricultrices et souligne les difficultés rencontrées notamment quant au financement disparate selon les régions. Réalisée durant le premier trimestre 2017 à l’initiative de l’association, cette enquête a été menée sur un panel de 519 étudiantes soit plus de 45 % des étudiantes puéricultrices. L’ANPDE souhaite à travers ce travail s’enquérir de leurs conditions de vie. Cette enquête permet ainsi de dresser un état des lieux représentatif de la situation actuelle. Elle a porté sur différents points : l’entrée en formation (diplôme initial, mode de financement…), les conditions de vie durant la formation tant au niveau personnel que professionnel et le futur des étudiantes notamment leurs souhaits suite à leurs études.

 

L’enquête

L’enquête révèle que les personnes ayant répondu à l’enquête sont relativement jeunes avec 26 ans d’âge moyen.  Toutefois, la diversité d’âge est importante et l’on note des entrées en formation à 48 ans. Enfin, 54 % des étudiantes choisissent d’entrer en formation suite à un projet professionnel précis, signe d’une véritable envie de faire cette spécialisation.

Même si la formation amenant au diplôme d’Infirmière Puéricultrice Diplômée d’Etat est ouverte aux sages-femmes, il est à noter que 100% des étudiantes puéricultrices ayant réalisé l’enquête ont un diplôme d’Infirmière Diplômée d’Etat. En outre, le mode d’entrée en formation en 2017 se fait à 50% par la poursuite des études infirmières en formation initiale. On remarque également que 26% des étudiantes se mettent en disponibilité, preuve de nouveau, de la réelle volonté de suivre la formation de spécialisation.

S’agissant du choix de l’institut de formation, celui-ci est principalement lié à la proximité géographique pour 65% alors que 11% choisissent en fonction du coût de la formation.

 

Le financement : un frein pour l’accès à la spécialisation

 

Il existe de grosses disparités selon les régions et selon les établissements sur le coût des études et sur leurs modes de financement. Le coût annuel moyen de l’année de spécialisation s’élève à 5476 euros auxquels s’ajoutent les frais annexes d’hébergement, de transports…

S’agissant des modes de financements des formations, il est à noter que 52% des étudiantes ont dû faire ap pel à leurs parents ou à la famille. Pour 41%, elles ont utilisé leurs ressources personnelles. Au

total, 42% des étudiantes n’ont eu accès à aucune aide et ont dû prendre sur des fonds individuels.

Pour 9,4%, un emprunt a été nécessaire. Quant aux financements par les employeurs, ceux-ci ne représentent que 17%. Cette faible prise en charge par l’employeur illustre la véritable difficulté pour les professionnelles d’accéder à la spécialité.

L’enquête met également en évidence une disparité sur les équipements mis à la disposition des étudiantes lors des formations. Restauration collective, équipement de formation, accès à une infirmerie, équipement sportif…

Notons également que l’encadrement par les tuteurs, l’écoute et la disponibilité des intervenants sont des points forts de la formation puisqu’il ressort un taux de « tout à fait satisfaisant » dans 67 % des cas. De même, la qualité de l’accueil en stage et les qualités pédagogiques des intervenants sont « tout à fait satisfaisantes » pour la moitié des étudiantes. Il est à noter que ​88,23 % des étudiantes ont obtenu globalement les stages souhaités​. A l’inverse, les points les plus négatifs sont ​le rythme de la scolarité avec 89 % de personnes insatisfaites ou moyennement satisfaites​.

 

Conditions de vie des étudiantes

 

Alors que l’enquête a été réalisée durant le 1er trimestre, 85% des étudiantes se disent épuisées et  37% d’entre elles se disent déprimées, 30% isolées et 54% ayant des difficultés de sommeil. En effet, 76 % des étudiantes considèrent que cette impression s’est accentuée au cours de la formation. Moins de la moitié des sondées (45,5%) assurent avoir une alimentation adaptée, celle-ci pouvant également être impactée par l’absence de restauration collective. Cependant, 88% des étudiantes jugent leur état de santé supérieur ou égal à 3 sur 5.

Les études de puéricultrices sont actuellement très attractives. En effet, malgré un coût élevé et une prise en charge de la formation initiale aléatoire, le nombre d’étudiantes en poursuite de formation suite au Diplôme d’Etat d’Infirmière reste majoritaire. L’absence, à ce jour, d’actes exclusifs pour la spécialité n’encouragent pas les employeurs à financer cette formation.  Pour les étudiantes, le rythme de la scolarité est véritablement le point noir de la formation. L’infirmière puéricultrice est amenée à travailler dans de nombreux secteurs (hospitaliers et extra-hospitaliers). La formation actuelle, en un an, ne permet pas d’approfondir l’ensemble des notions indispensables à la prise en charge de l’enfant de 0 à 18 ans. Les études de puéricultrices sont donc attractives, mais doivent à présent s’adapter à l’évolution de la société en approfondissant les contenus et en permettant l’accès au grade Master.

Charles Eury – Président-  ANPDE06 46 84 81 75 Sébastien Devillers06 63 43 89 24

sdevil@aurasicommunication.com

 

4ème congrès PNAE - 1er et 2 juin 2018, Athènes
4ème congrès du PNAE les 1er et 2 juin 2018 à Athènes

Les 8 et 9 décembre 2016,  l’ANPDE accueillait le PNAE*, Réseau Européen des Associations d’Infirmières Pédiatriques, sur Paris pour leur 28ème réunion. Retrouvez ici plus d'informations

En 2018, se tiendra le 4ème congrès du PNAE, qui espère rassembler des infirmières puéricultrices de divers horizons européens : informations et inscriptions pour ce 4ème congrès PNAE.

*Paediatric Nursing Associations of Europe

Actu, PNAEGuest User