Communiqué de presse : Vers une pratique avancée des infirmières puéricultrices ?
Paris, le 14 octobre 2022 -
Le 3 octobre, François Braun, Ministre de la Santé et de la Prévention, lançait le Conseil National de la Refondation en santé. A l’occasion de cette première échéance, le Ministre a annoncé plusieurs mesures phares, notamment le souhait « d’ouvrir plus largement le champ de compétences des Infirmiers de Pratique Avancée vers la prise en charge de la petite enfance ». Une ouverture qui, selon les professionnels de la santé des enfants, permettrait de répondre à 3 problématiques majeures de notre système de santé : attractivité, prévention et déserts médicaux. Les représentants des Infirmier·e·s Puériculteurs(trices) Diplômé·e·s d’Etat (IDPE) sont prêts !
Une réingénierie de la formation quasiment finalisée
L’ouverture vers une pratique avancée de la petite enfance est considérée comme une annonce forte et attendue des IPDE. Les représentants de la profession – CIP, ANPDE, CJSIP, SNPDE et SoRIP – ont entendu le signal et se disent d’ores et déjà en capacité de présenter des propositions quant à la formation afin d’amener la spécialité à un niveau de pratique avancée. En revanche, le vocable de « petite enfance » interroge / inquiète les associations représentatives des IPDE, qui privilégient quant à elles une approche globale de la prise en charge de l’enfant, de 0 à 18 ans. Pour garantir une prise en charge holistique, il est important de considérer l’enfant tout au long de son parcours de vie jusqu’à sa majorité.
Prévention et offre de soins
Pour le Ministre de la santé et de la prévention, "la prévention entre réellement dans le quotidien de tous les Français". Les IPDE s’inscrivent pleinement dans cette vision et rappellent que l’impact de la prévention et de la qualité des soins proposés à l’enfant d’aujourd’hui sera majeur pour l’adulte qu’il sera demain. Le rôle des IPDE prend tout son sens – et d’autant plus demain avec un champ de compétences élargi – pour soigner, guider et accompagner l’enfant et ses parents, dans une prise en soin parfois complexe. Il devient urgent de former davantage de professionnels et de revaloriser les professions de santé spécialisées auprès de l’enfant, comme l’ont démontré les derniers rapports du Haut conseil de la santé publique, de l’Inspection générale des affaires sociales ou encore de la Cour des comptes sur la santé de l’enfant.
Changer la donne
Aujourd’hui en France, nous remboursons les actes qui « réparent » (soignent), mais pas ceux qui évitent la survenue de troubles, induisant des prises en charge bien plus coûteuses que des actes de prévention. Rembourser une consultation de puéricultrice permettrait l’économie d’une admission aux urgences ou d’une hospitalisation.
L’enjeu du premier recours
Notre système de santé souffre aujourd’hui dans ses territoires, et notamment dans les bassins de vie ruraux, d’une pénurie et d’inégalités dans l’offre de soins. Avec la réingénierie de la formation d’infirmière puéricultrice, les professionnels spécialisés que sont les IPDE pourront intervenir en premier recours sur l’ensemble du territoire, concourir à l'évaluation de la santé de l'enfant et au dépistage des troubles du développement et de pathologies, permettant un repérage et une orientation précoces de l'enfant vers un médecin / spécialiste qui mettra en œuvre une prise en soins adaptée.
Attractivité
Lors de ce premier rendez-vous santé, il a été mis en exergue la problématique du manque d’attractivité des métiers de la santé. Les raisons et les solutions sont multiples. Néanmoins, offrir la possibilité à chaque professionnel de la santé de construire un projet de carrière évolutif, avec une vision s’intégrant dorénavant dans le cursus LMD (Licence/Master/Doctorat), représente inévitablement un levier d’attractivité.
A propos de l’ANPDE - Créée en 1949, l’Association Nationale des Puéricultrices(teurs) Diplômé(e)s et des Etudiants (ANPDE) est l’unique association qui défend et rassemble les professionnels de la spécialité de puéricultrice. Forte de ses 2000 adhérents, elle vise à promouvoir une politique de santé ambitieuse pour les quelque 13 millions d’enfants, et à défendre leur intérêt et celui de leur famille. Elle représente les 20 000 professionnels diplômés de la spécialité et les étudiants dans les instances officielles permettant ainsi l’évolution de la profession et la reconnaissance de la plus-value de la puéricultrice.
Contact presse :
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